Chaque année, fin février ou début mars, la ville espagnole de Barcelone se transforme en centre névralgique mondial des télécoms pour le Mobile World Congress (MWC). La Belgique y est traditionnellement représentée par de nombreuses entreprises et start-ups. Cette année, une trentaine d’entre elles ont décidé d’y exposer leur savoir-faire et tenter, comme d’autres l’ont fait il y a quelques semaines à Las Vegas, pour le Consumer Electronics Show (CES), d’attirer à elles des investisseurs ou de trouver des partenaires en affaires.
Le MWC est LA grand-messe mondiale et annuelle du secteur des télécommunications et attire environ 100.000 visiteurs. Tous les principaux acteurs du secteur y sont présents, à commencer par des Vodafone, Deutsche Telekom, Orange ou AT&T ou des fournisseurs technologiques comme Ericsson, Nokia ou Huawei. Des géants technologiques profitent également souvent de l’événement pour dévoiler de nouveaux produits innovants ou exposer leur gamme de produits. On pense par exemple à Samsung, Xiaomi, Google ou Lenovo, pour n’en citer que quelques-uns.
Il y a dix ans, on y découvrait les balbutiements de la 5G ou de l’intelligence artificielle.
Cette édition explorera à nouveau les dernières tendances et avancées en matière de connectivité. Désormais, on y évoque les toutes dernières avancées et applications de la technologie 5G, l’analyse de l’interconnexion des appareils et services et les progrès en intelligence artificielle et son intégration dans divers secteurs.
Côté belge, la délégation sera conséquente. Les CEO de Proximus et d’Orange Belgique ont fait le déplacement. Le premier pour mettre en avant la filiale Proximus Global,
qui regroupe les activités internationales (Bics, TeleSign et Route Mobile) de l’opérateur belge. C’est la toute première fois que l’entreprise semi-publique investit de la sorte dans un stand portant ses couleurs à Barcelone.
Du côté d’Orange, le patron de la division belge est également de la partie, non seulement pour évoquer l’actualité du groupe français dans son ensemble mais aussi pour aborder de nouveaux projets en Belgique.
Un salon comme le MWC est aussi et surtout un lieu de réseautage et l’occasion de trouver des (nouveaux) investisseurs pour son entreprise ou sa start-up.
Le stand belge sur place, fruit d’une collaboration entre les trois agences régionales du commerce extérieur (hub.brussels, Awex et FIT) accueille une trentaine d’exposants, dont notamment dix wallons. La Région bruxelloise est également présente sur la partie 4YFN, dédiées aux start-ups innovantes, avec un stand regroupant huit jeunes pousses, dont une wallonne.
Ces sociétés profitent de la présence des agences régionales pour pouvoir exposer leur savoir-faire lors d’un rendez-vous mondial incontournable pour le secteur, et où il leur serait très compliqué d’exposer de façon individuelle, explique-t-on à l’Awex. Cela leur offre une plateforme de visibilité et fait rayonner les différentes Régions et le pays sur la scène tech et télécom mondiale.
« Leur objectif, en venant à Barcelone, est principalement de pouvoir rencontrer en quatre jours clients et partenaires existants ou des prospects qu’ils mettraient des mois à rencontrer sans cet événement », situe ainsi Gilles Phillipart de Foy, conseiller commercial pour l’Apex en poste en Catalogne. Il s’agit aussi pour ces entreprises de montrer qu’elles sont crédibles, actives et légitimes au sein de cet écosystème de par leur présence à cet événement d’envergure. Les sociétés qui ont fait le déplacement cherchent aussi à obtenir des projets pilotes ou des contrats commerciaux et à faire de la veille technologique pour s’assurer que leur investissements et développements sont bien phase avec les attentes du marché.
En termes de retombées, les sociétés sont globalement toujours très positives et lui confèrent une importance marquée. Ces retombées prennent toutefois plusieurs années à se matérialiser, les cycles décisionnaires étant souvent longs dans le secteur.
