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Lotte Kopecky, sportive émérite mais pas que…

La Belge Lotte Kopecky, très régulièrement numéro 1 mondiale au classement de l’Union Cycliste Internationale, ne s’habille pas que de combinaisons sportives arc-en-ciel. Elle vient de devenir ambassadrice pour la marque horlogère Breitling, qui fête ainsi dignement ses 140 ans.

Quand elle descend de sa monture aérodynamique à deux roues profilées qui l’a déjà propulsée tant de fois sur la plus haute marche des podiums mondiaux sur piste comme sur route, Lotte Kopecky redevient une jeune femme élégante au sourire apaisant, bien ancrée dans son époque, qui aime la sieste, les jeux de société, ses chats et son labrador Ollie. Et qui porte depuis peu au poignet un détail tout sauf anodin: une montre suisse.

Ambassadrice, troisième du genre

Breitling, qui fête cette année ses 140 ans d’histoire, a en effet eu le nez fin en la choisissant pour être une de ses ambassadrices, conscient de la percée populaire et du coup de projecteur que la star a apporté au-delà de nos frontières sur sa discipline, trop longtemps entièrement focalisée sur les hommes. Elle rejoint ainsi deux autres cyclistes ambassadeurs de Breitling en Belgique: Jasper Stuyven et Elke Bleyaert.

Rien de surprenant dans ce choix: la marque horlogère suisse a toujours entretenu des liens très étroits avec le monde du sport et, particulièrement, le cyclisme. A partir des années 1950, elle a d’ailleurs été le chronométreur officiel des plus grandes courses du calendrier cycliste, notamment le Tour de France et le Giro d’Italie.

« Je ne suis pas seulement admiratif de l’incroyable palmarès de Lotte. J’ai pu découvrir une jeune femme passionnée, très féminine, qui connaissait très bien la marque avant notre première rencontre. Il était donc naturel de privilégier une collaboration avec cette sportive émérite coutumière de la première marche des podiums et qui vise rien moins que l’or aux prochains Jeux olympiques de Paris », motive Bernard Hertoghe, le directeur général de Breitling Belux.

Lotte Kopecky Breitling
Lotte Kopecky – © Breitling

Avec le pavé, le détail au poignet

Selon ce dernier, victoire aux J.O. fin juillet ou pas, Lotte Kopecky reste l’ambassadrice rêvée. « C’est un détail, mais il est révélateur: entre son arrivée et sa montée sur le podium de Paris-Roubaix le 7 avril dernier, elle a immédiatement remis sa montre – une Super Chronomat Automatic 38 en acier et or rouge – à son poignet alors qu’elle n’avait eu que quelques minutes pour se remettre de ses efforts et avait bien autre chose à penser. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait choisi ce modèle: il a du caractère et correspond parfaitement à sa personnalité mêlant sportivité et élégance. J’espère qu’on y ajoutera la durée dans le temps…», poursuit-il.

Née en 1995 à Rumst, entre Anvers et Malines, domiciliée à Assenede (nord de Gand), non loin de la frontière avec les Pays-Bas, Lotte Kopecky aime s’entraîner outre-Moerdijk ou le long des canaux. Déjà auréolée de quatre titres de championne du monde sur piste, elle a été consacrée l’an dernier reine incontestable de la Petite Reine sur route et a définitivement marqué l’histoire du cyclisme féminin.

« Depuis un an, le meilleur cycliste belge est une femme »

Avec un panache, une fréquence et une endurance que plus d’un cycliste masculin lui envie: après avoir remporté une deuxième victoire dans « son »  Tour des Flandres, le circuit Het Nieuwsblad, le Maillot vert du Tour de France, elle avait encore décroché la médaille d’or de la course sur route aux championnats du monde à Glasgow. Et cette année, elle a poursuivi sur sa lancée avec des victoires au Tour des Emirats Arabes Unis, aux Strade Bianche et à Paris-Roubaix (au sprint). « Depuis un an, le meilleur cycliste belge est une femme », n’a pas hésité à déclarer au printemps dernier Rodrigo Beenkens, le commentateur sportif attitré de la RTBF.

Une femme comme les autres

Tout récemment, elle a confirmé son statut de fer de lance incontesté de l’équipe SD Worx-Protime avec l’annonce de la reconduction de son contrat jusqu’en 2028 concomitante à la décision de la Néerlandaise Demi Vollering de quitter le team au maillot rouge et blanc dès la fin de cette saison cycliste. Equipières modèles jusqu’ici, les deux rivales trustent la première place du classement mondial de l’UCI.

Pourtant, au fil des années et malgré ses succès, la championne belge qui fêtera ses 30 ans l’an prochain a su, comme les tout grands sportifs, garder son humour et son humilité malgré le nombre et le poids des trophées. Malgré aussi sa présence grandissante dans le cœur des Belges avec tout ce que cela implique de dangereux sur le plan médiatique quand la presse people reste à l’affût du filon facile et qu’on perd la même année son frère, Seppe, et son grand-père, sans même parler de la rupture avec son compagnon et entraîneur, Kieran De Fauw. 

Des coups du sort qui ont poussé la sportive à s’éloigner des projecteurs lorsque c’est possible, vu l’été chargé qui l’attend et l’importance d’avoir le moral au zénith. Nous avons tenté à plusieurs reprises d’avoir un entretien avec la championne. Au moment de boucler la publication, la réponse a fusé: « Lotte se concentre entièrement sur la préparation des JO et préfère décliner toute interview pour le moment ». Dont acte.

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