Shauna Dewit adore faire rire les gens et faire du bien autour d’elle. Elle a d’ailleurs profité de la pandémie de Covid pour se faire connaître et propager son humour contagieux via les réseaux sociaux. Elle est ensuite devenue présentatrice en télévision pour la chaîne Proximus Pickx+, pour laquelle elle vient de se rendre à
Los Angeles pour la cérémonie des Golden Globes. Elle présente aussi depuis plusieurs années l’émission « Offline », consacrée aux créateurs de contenus comme elle. Elle a d’ailleurs récemment décroché le titre d’
Influenceuse de l’année.
Comment avez-vous décidé un jour de devenir influenceuse?
Tout a commencé durant le confinement dû à la pandémie de Covid-19, il y a bientôt cinq ans. Je m’ennuyais et des amis m’ont poussée à faire des vidéos. C’est là que je me suis lancée sur TikTok. Je faisais plus ça pour taquiner qu’autre chose, sauf que ça a très vite pris et la blague est devenue quelque chose de très sérieux, sans doute car les gens ont apprécié mon authenticité et l’autodérision dont je faisais preuve. J’ai continué, persuadée qu’il y avait quelque chose à exploiter, et ça en est devenu mon métier. Puis les chaînes télé m’ont contactée pour faire des castings et devenir présentatrice, ce qui était un de mes rêves. Et là aussi, ça s’est rapidement concrétisé.
Quand et comment votre carrière a-t-elle décollé ?
Le premier grand moment pour moi est le jour où j’ai posté une vidéo sur TikTok où je parlais du
temps belge, qui a véritablement tout fait basculer. En deux semaines, je suis passée de 95.000 abonnés à 1 million. On me reconnaissait dans la rue. Ce fut un vrai choc. Un deuxième à suivi avec ma première émission de télé pour un festival musical, qui s’est super bien passée. Mon année 2024 a aussi été marquée par le prix d’Influenceuse de l’année, où j’étais nommée parmi de très nombreux influenceurs, et ce prix Forbes, qui fut un véritable honneur.
Mais j’ai aussi eu des moments où ça allait un peu moins bien. En effet, on se fait vite « bouffer », en tant qu’influenceuse, par les statistiques et on en oublie parfois pourquoi on a commencé ce métier. Tout m’est arrivé en une fois: je devais changer mon rythme de vie, un peu tout changer et sortir complètement de ma zone de confort, et c’était assez effrayant. Heureusement, ça s’est bien passé et j’ai désormais trouvé mon rythme d’apprentissage.
Heureusement, la vie d’influenceuse va de pair avec certains avantages…
Oui, il y a des petits rêves par ci par là qui se réalisent. J’ai pu voyager dans le cadre de mon travail, et, au début, cela m’étonnait. A présent, j’ai déjà pu faire des voyages incroyables, que ce soit au Pérou, à Los Angeles, à Las Vegas, à Hawaï, à New York, en Tunisie ou en Turquie. Et ce n’est pas encore fini!
Ca fait rêver de pouvoir voyager de par le monde et d’être payée pour cela, non ?
Ça fait rêver, oui. Mais, après, il y a aussi tout ce qu’on ne voit pas derrière les réseaux sociaux. A chaque fois que je pars en voyage, je travaille du matin au soir pour le client: je filme, je parle avec eux, j’envoie des mails, je fais des rapports, etc. Ce ne sont pas des vacances mais j’essaie tout de même de profiter. Je ne vais en tous cas pas me plaindre. Mais derrière ça, il y a aussi le stress, les burn-outs car, mine de rien, je suis indépendante. Du matin au soir, il faut que je continue, que j’arrive à être créative. Or je ne suis pas un robot et je dois aussi parfois gérer des choses plus personnelles. Il est donc très très important de trouver son bon rythme, et même après quatre ans, je le cherche encore parfois.
Comment avez-vous accueilli le prix Forbes 30 under 30 ?
Extrêmement bien! Car c’est un réel honneur de recevoir un prix aussi prestigieux. C’est aussi le prix de tous les créateurs et créatrices de contenu, parce que ça montre qu’on commence vraiment à être pris en considération, ce qui n’a pas forcément été un combat facile. Je peux le comprendre: c’est nouveau, ça fait peur, on ne comprend pas ou on ne cherche pas à comprendre ce phénomène. Ici, c’est vraiment une victoire pour nous tous. Ça montre que nous sommes pris en considération et qu’influenceur est un vrai métier.
Et puis cela a un impact professionnel, que ce soit des clients qui m’ont découvert grâce au prix ou d’autres qui ont voulu retravailler avec moi.
Quelles sont les perspectives d’avenir de Shauna Dewit ?
Cette année, j’aimerais beaucoup plus me concentrer sur YouTube car j’adore faire des vidéos. Pour le moment, mes revenus dépendent des partenariats avec la TV et ne les baser que là-dessus n’est pas très stable. Il faut savoir qu’en Belgique, on n’est pas du tout payé par TikTok ou Instagram, contrairement à la France. J’aimerais donc que cela devienne un peu plus « lucratif ». A côté de ça, je vais potentiellement commencer ma carrière d’actrice, mais je n’en dis pas plus… Et ça c’est aussi un petit rêve qui devient réalité. Je me tâte enfin aussi pour lancer un petit business sur le côté, à l’image d’autres influenceurs.