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Secondes résidences à la neige : les stations de ski les plus chères

Surfant sur la saison hivernale qui bat son plein dans les Alpes et ailleurs, Immoweb vient de publier son baromètre des stations de ski. Les prix donnent, par endroits, le tournis.

Faute d’infrastructures skiables et d’enneigement dignes de ce nom en Belgique, nombreux sont les Belges qui ont, depuis des décennies déjà, investi dans un un pied-à-terre à la montagne dans les pays voisins. Les plus précoces d’entre eux y ont d’ailleurs souvent réalisé de solides plus-values à la revente lorsqu’ils ont cédé leur bien.

Grâce aux données croisées de SeLoger et d’Immowelt (également filiales d’AVIV Group), Immoweb vient de publier le classement annuel des prix de l’immobilier dans les stations de ski en France et en Allemagne.

Et, surprise, les montants affichés au mètre carré dépassent par endroits ceux des capitales européennes les plus courues -Paris compris-, comme dans la station savoyarde de Val d’Isère par exemple où les biens se négocient désormais autour de 15.000 euros le m².

Les Alpes du Nord, massif le plus cher de France

En règle générale, les sommets alpins français les plus courus par les familles belges continuent d’attirer les acquéreurs après une année 2024 marquée par un marché immobilier français sous tension. Selon une étude de Mastercard réalisée en mars 2024, 8 des 10 stations les plus prisées par les Belges se situent sans surprise sur le versant français du massif des Alpes du Nord. La demande internationale y est croissante et l’offre de plus en plus limitée, cadrée par de nouveaux impératifs environnementaux et urbanistiques. «Le choix des Alpes françaises pour accueillir les Jeux Olympiques d’hiver 2030 pourrait dynamiser encore davantage le marché immobilier de la région», pointent les observateurs de ce marché de niche.

Aujourd’hui, le prix moyen y culmine à 6.478 euros le m². Et le top 3 des stations de ski les plus chères est trusté par Val d’Isère (15.384 euros le m²), qui détrône au passage Courchevel (12.785 euros le m²), talonnée de près par sa voisine Méribel (12.336 le m²), plus bucolique et moins bling-bling. Pour les moins fortunés, le même massif abrite également la station la plus abordable du pays: Gresse-en-Vercors, avec un prix moyen bien plus abordable qui stagne pour l’instant autour de 1.970 euros le m². Les Alpes du Sud affichent elles aussi un prix moyen moins prohibitif, actuellement fixé à 3.457 euros le m².

Massif Central, Vosges et Pyrénées plus abordables

Moins prisés que les Alpes par les amateurs de ski, le Massif Central (2.505 euros le m², +1,7%), les Vosges (2.598 euros le m², -1%) et les Pyrénées (2.550 euros le m², -3,2%) offrent pour l’instant des opportunités de marché intéressantes -chalets et appartements confondus- pour celles et ceux qui recherchent une résidence secondaire en montagne à prix accessible.

Dans les Pyrénées, les stations Gourette (1.524 euros le m²) et La Mongie (1.690 euros le m²) sont respectivement la deuxième et la troisième station de ski les moins chères de France, juste derrière Gresse-en-Vercors.

Fonte des prix

En un an, le Jura enregistre la plus forte baisse des prix parmi les massifs français, avec une diminution de -5,4% et un prix moyen ramené sous la barre des 3.000 euros le m² en janvier 2025 (appartements et chalets confondus). Pour les appartements, la baisse atteint même -6,2% pour un prix moyen ramené à 2.778 euros le m².

Le Jura n’est d’ailleurs pas le seul massif à connaître des variations de prix à la baisse. Dans les Pyrénées, les appartements sont également plus accessibles qu’il y a un an (-5,4% à 2.450 le m²).

L’Allemagne, l’alternative proche trop souvent boudée

Pour les Belges à la recherche d’une résidence secondaire à la montagne, l’Allemagne représente une alternative plus abordable que la France pourtant plus courue. Le prix moyen y culmine autour de  3.800 euros le m² pour 5.300 euros le m² en France pour le même type de biens et à distance souvent moins importante.

Le hic pour les amateurs de (bonne) glisse: l’altitude y est souvent plus basse et le nombre de pistes plus limité, réduisant ainsi l’étendue du domaine skiable bien équipé par rapport aux stations alpines françaises.

Proche de la Belgique, la Forêt-Noire affiche un prix moyen de 2.662 euros le m². Feldberg, la station la plus prisée du massif, culmine autour de 3.000 euros alors que Todtnau plafonne toujours autour de 2.210 euros le m². Au sud-est de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Sauerland est un autre massif facilement accessible depuis la Belgique, mais qui n’offre guère qu’une centaine de kilomètres skiables. Il comprend plusieurs stations de ski réputées comme Willingen et Winterberg où les prix restent très accessibles.

Même le marché allemand haut de gamme des Alpes bavaroises (30 stations frontalières remarquables, dont Garmisch-Partenkirchen, Spitzingsee, Oberstdorf ou Sudelfeld) reste pour plus abordable que son versant français et offre la plus longue distance skiable du pays même si les hauteurs dépassant 1.800 mètres sont rares alors qu’on en dénombre plus d’une centaine en France ; et l’enneigement naturel y est souvent aléatoire. Les chalets y affichent un prix moyen de 5.346 euros le m² et les appartements de 4.783 euros le m².

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