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Les opérateurs télécoms pas inquiets par l’arrivée imminente de Digi

Digi, le nouvel et 4e opérateur télécom en Belgique, lancera ses opérations d’ici quelques semaines, avant la fin de l’été. La date n’est pas encore connue mais on peut s’attendre à une commercialisation des offres d’ici la fin septembre. Et l’entreprise d’origine roumaine l’a déjà annoncé haut et fort, elle proposera « des prix jamais vus en Belgique ». Dès lors, comment appréhende-t-on cette arrivée du côté des trois autres opérateurs, déjà bien installés sur un marché dont ils disaient, en 2018, qu’il n’y avait pas la place pour un nouvel entrant ?

La réponse est la même tant chez Telenet (à qui appartient la marque BASE), que chez Orange ou Proximus: « on ne s’inquiète pas, on a notre propre force et nos propres armes, c’est-à-dire notre propre marque, pour y faire face ».
Chez Proximus, on assure ainsi « qu’on n’a pas attendu l’arrivée d’un nouvel entrant pour proposer des prix intéressants avec (la marque) Scarlet », qui existe d’ailleurs depuis 30 ans. Le groupe Proximus, pour moitié dans les mains de l’Etat belge, a adopté une stratégie multi-marques depuis plusieurs années, avec Mobile Vikings, Scarlet et Proximus.
D’après son porte-parole Haroun Fenaux, « il semble que ce sera sur le prix que se positionne le 4e entrant ». Selon lui, Digi n’entrera donc pas en concurrence avec Proximus mais bien Scarlet, qui « se tient prêt à garder son positionnement » dans les semaines et mois à venir.

Digi n’a qu’à venir

Proximus l’assure, il n’entrevoit pas l’arrivée de Digi de manière hautaine. « Ils n’ont qu’à venir. On est sereins et prêts à les accueillir. On est assez confiants quant aux solutions à proposer », affirme Haroun Fenaux.
Le grand patron de Proximus ne disait d’ailleurs pas autre chose il y a quelques semaines, lors d’une conférence de presse. « Nous avons une agilité inégalée sur le marché belge. Les plans sont là et nous sommes prêts. On se prépare depuis trois ans et le repositionnement premium de la marque Proximus nous aide beaucoup pour l’arrivée d’un nouvel entrant low cost », expliquait ainsi le CEO Guillaume Boutin.
La stratégie multimarque, c’est aussi ce qu’a choisi de développer le groupe Telenet, en déployant récemment sa marque BASE sur l’ensemble du pays, tant en téléphonie mobile que sur l’internet ou la TV digitale.

Quatre opérateurs, c’est beaucoup

Du côté d’Orange, le constat est le même: Hey! (la marque qui devra concurrencer Digi, NDLR), VOO et Orange cohabitent et se partagent une clientèle bien différente. « On a les armes pour combattre le 4e entrant », rassure Sven Adams, son porte-parole.
Il constate par ailleurs que, sur les marchés télécoms européens, on arrive rarement à quatre opérateurs. « Il faut en effet tellement d’investissements continus, par exemple dans le déploiement de la fibre, qu’il n’est pas facile d’avoir un modèle viable dans ce secteur », relève-t-il. Dès lors, « dans un tout petit pays comme la Belgique, avoir 4 opérateurs c’est déjà beaucoup ».
Enfin, pointe Sven Adams, le groupe télécom français a aussi l’avantage de déjà connaître Digi, avec qui il partage le marché en Roumanie et en Espagne. « On connait notre adversaire, on sait comment il opère », conclut Sven Adams.
Reste à présent quelques semaines à attendre pour savoir quand l’opérateur roumain lancera ses opérations et quels types d’offres « jamais vues » il proposera.

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