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Mais il est où le bonheur, il est où? Plutôt à la campagne qu’en ville

Les habitants des communes rurales affichent un niveau de bonheur (6,65/10) supérieur à celui des citadins (6,42), selon une récente enquête de l’assureur-vie NN et de l’Université de Gand (UGent). La qualité de l’environnement de vie, plus vert, ainsi que la composition sociale et culturelle du quartier, souvent marquée par davantage de solidarité, expliquent en grande partie cette différence de score.
Les résidents des communes rurales (6,53) se disent ainsi nettement plus satisfaits de leur cadre de vie que ceux des villes (6,35). De plus, la composition sociale et culturelle du quartier est également mieux évaluée dans ces communes (3,63) que dans les villes (3,39).
« Un environnement de vie vert et solidaire a clairement un impact sur notre sentiment de bonheur. Dans les communes moins peuplées, les gens se sentent souvent plus chez eux, ce qui est probablement dû à davantage d’espace, de tranquillité et un sentiment de communauté plus fort », analyse Sara Claes, chercheuse à l’UGent.
Les citadins, quant à eux, bénéficient plutôt de la dynamique et de la culture urbaine, mais cela ne semble pas compenser totalement la différence avec la campagne.
Le sentiment de bonheur est donc en moyenne plus élevé dans les communes que dans les villes. Mais ce constat n’est toutefois pas avéré de manière égale sur l’ensemble du territoire. Les habitants de la Région de Bruxelles-Capitale obtiennent par exemple le score le plus élevé avec une moyenne de 6,95, là où la Flandre obtient 6,60 et la Wallonie 6,42.
Cela s’explique car le bonheur n’est pas seulement une expérience personnelle, mais dépend donc aussi de l’environnement. « Les villes et régions où les gens se sentent davantage connectés obtiennent de meilleurs résultats. Le fait que Bruxelles soit désormais en tête suggère que la dynamique et la diversité peuvent, en effet, offrir un certain rempart face à l’incertitude du climat actuel », interprète Sara Claes.
S’agissant des centres-villes, Hasselt semble être la ville où le bonheur règne le plus, avec un score de 7,48, devant Malines (7,18) et Liège (6,89), première ville wallonne du classement. À l’autre extrémité, on retrouve Charleroi (5,58), Alost (5,50) et Mons (5,42), tous trois en dessous d’un score moyen de 6.
À noter enfin que, cinq ans après la pandémie de coronavirus, le score moyen de bonheur en Belgique n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant la crise du Covid-19. Il était en effet de 6,73 en février 2020, contre 6,58 en janvier dernier, et ce malgré une timide reprise début 2024. Cette contre-performance est notamment due à l’instabilité politique et l’incertitude économique actuelles. Le nombre de Belges très heureux (ceux qui s’attribuent une note de bonheur élevée, de 8, 9 ou 10 sur 10) a particulièrement diminué, selon NN et l’UGent. Il y a cinq ans, 40% des Belges se disaient ainsi très heureux, mais ce chiffre est désormais tombé à 35%.
L’enquête a été menée en janvier auprès d’un échantillon représentatif de 1.572 Belges.

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