Albert Einstein, Niels Bohr et Marie Curie sont des figures de la science, qui ont été récompensées par le prix Nobel. Mais ces noms emblématiques partagent un autre point commun : leurs découvertes ont été réalisées alors qu’ils n’avaient qu’une vingtaine d’années. Pas de cheveux gris, pas de longues décennies d’expérience, mais un talent brut et une incroyable motivation dès leur jeunesse.
Il en va de même chez nous. Prenez TechWolf, l’une des startups les plus en vogue du moment. Fondée en 2018 par trois jeunes à peine sortis de l’école, elle a levé 50 millions d’euros et emploie plus de 100 personnes. Ses bureaux s’étendent désormais à Londres et à New York, et sa technologie d’intelligence artificielle appliquée aux ressources humaines séduit des géants internationaux comme Deloitte, GSK et Booking.
Une exception ? Pas vraiment. Phished, basée à Alost, suit un parcours similaire, avec sa plateforme anti-phishing protégeant des milliers d’entreprises. Mais aussi Credix, qui révolutionne le secteur du crédit jusqu’au Brésil grâce à la blockchain. Ou encore Tekst.ai qui améliore l’expérience client avec l’IA, et des centaines (!) d’autres entrepreneurs technologiques de notre cher écosystème de startups n’ayant pas encore franchi le cap des 30 ans.
La semaine dernière, lors de l’événement Slush’D, j’ai rencontré les deux fondateurs de WeGlow, une startup prometteuse qui propose d’allumer des bougies virtuelles au profit d’œuvres caritatives. Leurs âges ? 22 et 23 ans. Et tout comme les fondateurs de Techwolf, ces jeunes affichent une motivation sans faille. Aurais-je pu prédire leur succès ? Absolument pas. Si ça avait été le cas, je serais aujourd’hui l’investisseur le plus prospère du pays. Par définition, l’innovation est imprévisible, et les entreprises qui en découlent le sont tout autant. Mais c’est l’entreprise qui échoue, pas l’entrepreneur. Ce dernier repart, enrichi par l’expérience et armé d’un réseau plus solide, prêt à concrétiser la prochaine grande idée. Si je pouvais miser sur ces jeunes visionnaires, je le ferais sans hésiter. Tôt ou tard, ils décrocheront la lune.
« Les lauréats du prix 30 Under 30 démontrent qu’on peut être un entrepreneur de classe mondiale à un âge précoce »
Le prix Forbes envoie un signal clair : l’âge ne doit jamais être une excuse. Balayons le préjugé selon lequel il faudrait d’abord acquérir humblement de l’expérience en tant que scientifique, artiste ou entrepreneur. Alors que les entreprises traditionnelles en sont encore à évoquer leurs plans de numérisation pour 2025, ces jeunes entrepreneurs sont déjà en train de construire la technologie de 2030.
Mieux encore, leur exemple agit comme un puissant moteur d’émulation. Lorsqu’un jeune ambitieux voit ses pairs de la même région accéder à cette reconnaissance prestigieuse, sa soif de réussite s’intensifie. Une véritable culture du « Si eux peuvent le faire, alors moi aussi » s’installe, ouvrant la voie à une nouvelle génération de talents.
Bienvenue dans un avenir qui s’écrit déjà aujourd’hui.