Le réseau d’agences immobilières Barnes vient de présenter son panorama détaillé du marché immobilier de luxe mondial et des villes les plus courues par les investisseurs fortunés. Bruxelles reste dans les radars.
Selon le réseau d’agences immobilières Barnes, le nombre d’UHNWI – les personnes possédant un patrimoine supérieur à 30 millions de dollars- avait augmenté, fin 2024, de près de 8% en un an pour dépasser aujourd’hui le plafond de 426.330 investisseurs très privilégiés et courtisés à travers le monde. Leur richesse cumulée est désormais évaluée à plus 49 milliards de dollars. «Et face à la volatilité des marchés renforcée par la conjoncture actuelle incertaine, l’immobilier de prestige est à nouveau redevenu une valeur refuge et attractive de premier plan», insiste Thibault de Saint Vincent, le président du réseau Barnes International qui compte aujourd’hui 140 bureaux répartis dans 22 pays.
Le segment du luxe mise l’économie circulaire
Celui-ci ajoute que l’économie circulaire a désormais gagné le marché du luxe sur tous ses segments, y compris l’immobilier résidentiel de standing. Entre 2019 et 2024, ce marché de niche de seconde main a connu une croissance de 75% et confirme un profond changement d’habitudes chez les acheteurs fortunés. Surfant sur cette tendance de fond, Barnes a d’ailleurs organisé récemment à Paris le Pre-Loved Luxury Show qui a attiré 10.000 visiteurs intéressés par l’économie circulaire appliquée à l’immobilier.
Le Barnes City Index, qui évalue chaque année les villes en fonction de critères pratiques (sécurité, accessibilité, qualité des infrastructures), affectifs (richesse culturelle, présence de HNWI) et financiers (compétitivité fiscale, rentabilité des investissements), place actuellement Madrid en tête de son classement devant Dubaï, Miami, Monaco et Milan.
Madrid en première ligne de villes où investir
A Madrid, le marché sur les biens immobiliers de prestige est porté par la clientèle fortunée sud-américaine et européenne, avec une forte croissance des prix de l’ordre du 10 à 20% en 2024. Dubaï, plébiscitée depuis plusieurs années, garde la cote avec une hausse annuelle (2024) des prix de l’ordre de 13 à 15% et une demande très forte pour les villas de prestige et les penthouses. A Miami également, le marché reste porteur et séduit tout particulièrement pour l’instant les investisseurs sud-américains (Colombie et Venezuela notamment). «Monaco, comme l’or reste un placement sûr : avec quelque 17.000 biens concentrés sur une superficie de 2 kilomètres carrés, nul doute d’expliquer que la demande de rareté y dépasse l’offre quel qu’en soit parfois le prix exorbitant, avec des montants affichés qui dépassent les 100.000 euros le mètre carré dans certains projets neufs comme ceux de Mareterra», détaille Thibault de Saint Vincent. Enfin Milan, qui ferme le Top5, peut sur une fiscalité très avantageuse pour les HNWI et sur un marché immobilier compétitif pour expliquer l’engouement actuel de la demande.
Côté mer, guère de surprises: les destinations balnéaires les plus prisées par les investisseurs restent Palm Beach (Floride, USA), Saint-Barth (Antilles françaises), les Hamptons (USA), la Côte d’Azur… et Santa Teresa (Costa Rica). Côté montagne, sans surprise non plus, on trouve dans l’ordre Aspen (Colorado, USA), les Alpes suisses (Crans-Montana, Verbier, Gstaad, Zermatt, Andermatt), leurs voisines françaises (Megève, Chamonix, Courchevel, Méribel) et, au rang des moins connues, Lech Zürs (Autriche) et Whistler Blackcomb (Canada).
Destinations émergentes à suivre
Fort de ses 135.000 clients acquéreurs et de ses 1.700 consultants, le réseau d’agences Barnes a également identifié une vingtaine de destinations qui sortent pour l’instant du lot et constituent un vivier de placement sûr pour les investisseurs aisés à la recherche de biens à potentiel élevé. Parmi les destinations en tête de gondole, on trouve à nouveau Londres, qui bénéficie, malgré des valeurs déjà élevées, d’un rebond du marché grâce à sa position stratégique et cosmopolite. Mais aussi Rome ou Barcelone, particulièrement prisées pour l’attrait renforcé de leur patrimoine cosmopolite et culturel, de prix toujours compétitifs et d’une forte demande locative touristique. Budapest est également en plein essor grâce à des prix encore abordables et un dynamisme économique prisé par les plus jeunes. Enfin, Istanbul affiche également, malgré une stabilité politique chaotique, une forte croissance dans un contexte d’internationalisation accrue.
Bruxelles également dans les radars

Bien que le marché belge ait été ralenti en 2024 par la hausse des taux d’intérêt et une baisse des volumes de transactions, Bruxelles figure elle aussi parmi les villes à suivre. Le marché du luxe y reste solide et les perspectives pour 2025-2026 sont positives, avec une anticipation de hausse des prix pour les biens haut de gamme. Parmi les plus récentes transactions négociées par ses deux agences locales, Barnes mentionne notamment un appartement de 238 m² avec terrasse de 20 m² vendu à Ixelles pour un montant de 1.420.000 euros (sans les frais) et une villa Belle Époque de 480 m² (5 chambres) vendue 2.450.000 euros dans le quartier Prince d’Orange à Uccle.