Fondée par Henry Morton Stanley en 1881 sous le nom de Léopoldville, Kinshasa est aujourd’hui confrontée à des défis majeurs. Embouteillages, pollution, insécurité… les habitants ne sont guère épargnés. Depuis 1960, année de l’indépendance du Congo, la population de la capitale de la RDC (République démocratique du Congo) est passée de 500 000 à 17 millions d’habitants.
Pour y remédier, le projet Kinshasa Kia Mona vise à transformer la ville en une métropole moderne, durable et intelligente. Il inclut le développement d’infrastructures dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’urbanisme ainsi que la création d’une cité industrielle, la promotion des start-ups et l’amélioration de la sécurité grâce à des quartiers résidentiels intégrés. L’initiative est soutenue par le gouvernement, des partenariats public-privé et divers investisseurs, dans le but de redonner à Kinshasa son rayonnement, lui rendant son surnom de « Kinshasa la Belle ».
À la tête du Comité stratégique pour la supervision du projet, Thierry Katembwe Mbala souligne que l’objectif central est de développer une nouvelle ville moderne et durable à Kinshasa, spécifiquement dans la commune de Maluku, afin de désengorger la ville actuelle et de stimuler de nouvelles opportunités économiques et urbaines. Autres objectifs : encourager la diversification économique, mettre en place un système de transport de masse, et transformer Kinshasa en miroir de toute la République Démocratique du Congo, offrant ainsi un modèle de développement à répliquer dans l’ensemble du pays. Le projet veut aussi transformer les potentialités de la ville en un développement visible.
Prévu pour une durée de 10 ans, le projet est divisé en trois phases : la première pendant 4 ans, la deuxième pour 4 autres années, et la dernière s’étalant sur 2 ans. Les premiers résultats sont attendus dès les 12 premiers mois, illustrant la rapidité avec laquelle l’initiative espère démontrer son impact.
Le première étape se concentre sur la création d’un environnement habitable et fonctionnel, incluant des installations industrielles et résidentielles, les infrastructures telles que des routes, l’électricité, et des systèmes d’assainissement modernes. Avec la création de pôles industriels et l’invitation d’investisseurs, l’initiative vise à générer des emplois et dynamiser l’économie.
10 000 nouveaux emplois
Économiquement, le projet doit générer 10 000 nouveaux emplois dès le démarrage, contribuant ainsi à réduire le chômage, notamment chez les jeunes. Il ambitionne également de réduire les coûts de construction en produisant localement des matériaux, diminuant ainsi la dépendance aux importations. À long terme, ce développement créera un environnement favorable aux affaires et aux investissements étrangers, rendant la ville plus attractive et fonctionnelle.
Facilitée par le désengorgement et la modernisation urbaines, la transformation de la vieille ville de Kinshasa devrait grandement améliorer la qualité de vie des habitants. Cette pression réduite sur les infrastructures permettra la rénovation de certains quartiers, la réhabilitation des systèmes de transport et l’amélioration de la gestion environnementale, entraînant potentiellement une augmentation de la valeur foncière.
Plusieurs entreprises de renom ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt à investir et s’implanter dans la nouvelle ville. « Nous avons déjà obtenu l’intérêt de plusieurs entreprises internationales de renom, prêtes à investir et à s’installer dans la nouvelle ville. Notre stratégie est de favoriser une diversité économique et culturelle en impliquant des partenaires d’Europe, d’Amérique et d’Asie, tout en veillant à ce que la RDC reste ouverte à tous. En construisant cette ville moderne, nous voulons offrir un exemple de mixité et de développement durable pour notre pays et pour l’ensemble de la région. »
The Kinshasa city expansion project: an era of modernity and growth for the capital of the DRC
Founded by Henry Morton Stanley in 1881 as Léopoldville, Kinshasa today faces major challenges. Traffic jams, pollution, insecurity… the residents are hardly spared. Since 1960, the year of Congo’s independence, the population of the capital of the DRC (Democratic Republic of Congo) has grown from 500,000 to 17 million inhabitants.
To address these issues, the Kinshasa Kia Mona project aims to transform the city into a modern, sustainable, and smart metropolis. It includes developing infrastructure in the transportation, energy, and urban planning sectors, as well as creating an industrial city, promoting start-ups, and improving security with integrated residential neighbourhoods. The initiative is supported by the government, public-private partnerships, and various investors, aiming to restore Kinshasa’s brilliance, earning back its nickname « Kinshasa the Beautiful. »
At the helm of the Strategic Committee overseeing the project, Thierry Katembwe Mbala emphasizes that the main goal is to develop a new modern and sustainable city in Kinshasa, specifically in the commune of Maluku, to decongest the current city and stimulate new economic and urban opportunities. Other goals include encouraging economic diversification, setting up a mass transport system, and transforming Kinshasa into a mirror of the entire Democratic Republic of Congo, thus providing a development model to replicate throughout the country. The project also seeks to turn the country’s potential into visible development.
Planned to last for 10 years, the project is divided into three phases: the first lasting 4 years, the second for another 4 years, and the final phase spreading over 2 years. The first results are expected within the first 12 months, illustrating the initiative’s rapid pace to demonstrate its impact.
The first phase focuses on creating a liveable and functional environment, including industrial and residential facilities, infrastructure such as roads, electricity, and modern sanitation systems. By creating industrial hubs and inviting investors, the initiative aims to generate jobs and boost the economy.
10 000 new jobs
Economically, the project aims to generate 10 000 new jobs from the outset, thus helping to reduce unemployment, especially among young people. It also aspires to lower construction costs by locally producing materials, thereby reducing dependency on imports. In the long term, this development will create a favourable environment for business and foreign investment, making the city more attractive and functional.
Facilitated by urban decongestion and modernization, the transformation of old Kinshasa is expected to greatly improve the residents’ quality of life. This reduced pressure on infrastructure will allow for the renovation of certain neighbourhoods, the rehabilitation of transport systems, and improvements in environmental management, potentially leading to an increase in property value.
Several renowned companies have already expressed their interest in investing in and establishing themselves in the new city. « We have already obtained interest from several renowned international companies ready to invest and set up in the new city. Our strategy is to promote economic and cultural diversity by involving partners from Europe, America, and Asia, while ensuring that the DRC remains open to all. By building this modern city, we want to offer an example of diversity and sustainable development for our country and the entire region. »