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Les permis du projet Realex sont délivrés

Pour le promoteur Atenor, dont l’action a dévissé en bourse l’an dernier sans se redresser depuis, c’est une première bonne nouvelle de taille: les permis d’urbanisme et d’environnement du projet Realex, qui inclut le futur centre de conférences de la Commission européenne, sont enfin obtenus.

Urban.brussels, l’organisme bruxellois qui gère la délivrance des permis d’urbanisme et d’environnement des projets d’importance au niveau régional, a délivré le double sésame à Atenor pour le projet Realex, qui peut enfin sortir de terre dans le bas de la rue de la Loi après 15 ans de gestation particulièrement compliquée.

Pour Stéphan Sonneville, le CEO d’Atenor, il s’agit de la première bonne nouvelle de taille sur le sol belge depuis des mois. L’an dernier, après une campagne de communication pour le moins risquée même si elle se voulait franche et réaliste, l’action Atenor a dévissé, passant en un an de plus de 38 euros à 6 euros, sans encore montrer de signes de redressement depuis. Et les résultats annuels, qui tomberont d’ici 15 jours, devraient encore en remettre une couche.

L’octroi du permis pour le projet Realex apporte donc un peu de douceur ce 15 février, à l’instar de la température printanière du jour. « Maintenant que le permis est scellé, nous allons pouvoir finaliser l’acte de vente du futur centre de conférences avec l’OIB (Office européen pour les infrastructures à Bruxelles) et la Commission européenne. Et nous allons, dans la foulée, lancer les travaux de construction de l’ensemble », souffle le patron qui n’est malgré tout pas à l’abri d’un ultime recours auprès du Conseil d’Etat.

Concrètement, un premier paiement à Atenor d’un montant estimé à 85 millions d’euros est prévu dès le deuxième trimestre 2024. Les versements suivants se poursuivront, avec un effet positif sur les résultats, en fonction de l’avancement des travaux et jusqu’à la livraison finale prévue fin 2027.

Et même si rien n’est encore acté aujourd’hui, il semble plausible que la Commission européenne, à la recherche d’espaces de travail correspondant aux normes environnementales actuelles bien localisés et sécurisés dans son quartier stratégique, se porte également acquéreur de la partie bureaux du complexe.

Demandez le dernier programme

Pour rappel, la dernière moûture retoquée par le bureau d’architectes ASSAR de ce projet mixte sis rue de la Loi à hauteur des n° 91 à 105 avait été mise à l’enquête publique l’été dernier. Deux fonciers concernés abritant encore des bâtiments de bureaux obsolètes avaient été en partie squattés l’an dernier. Avec ces deux parcelles supplémentaires ajoutées au foncier initial, le nouveau site remembré offre une superficie au sol totale de 6.753 m². C’est sur ce site agrandi qu’Atenor (via la société Leaselex) lancera les travaux dès l’été prochain, au grand soulagement également de BPC, la société de construction ayant été retenue pour l’exécution, qui ronge son frein depuis 2018 déjà.

Dans ce dernier avatar d’une saga immobilière interminable et fertile en rebondissements figurent la démolition de l’immeuble de bureaux sis 93-97 rue de la Loi, la transformation de l’immeuble de bureaux sis au 91 et son changement d’affectation vers de l’équipement d’intérêt collectif ou de service public (936m²); mais aussi -et surtout- la construction d’un centre de conférences (25.950m²) et d’un immeuble de bureaux (18.771m²) comprenant du commerce (603m²) et 224 emplacements de parking. On y ajoutera encore la réalisation d’un espace vert entre la rue de la Loi et la rue J.de Lalaing et la modification du kiosque et des abords proches, à l’arrière du complexe.

Le futur complexe sur son versant rue J.de Lalaing, avec le petit espace translatif créé entre le Realex et la tour The One, achevée par Atenor fin 2018. © ASSAR Architects

Cherche investisseurs désespérément

La revente enfin scellée du centre de conférences en état futur d’achèvement mettra un peu de beurre dans les épinards de la société de promotion immobilière cotée en bourse, qui a bien besoin de faire rentrer cette année les dizaines de millions de cash pour redresser la barre. Stéphan Sonneville confirme d’ailleurs que l’essentiel de ses contacts lors du prochain Mipim, le salon international des professionnels de l’immobilier qui se déroule à Cannes du 11 au 15 mars prochain, se fera avec des investisseurs potentiels intéressés par les projets de développement pour lesquels il a déjà obtenu non seulement des permis mais également des locataires. « Le marché de l’investissement, qui s’est fortement ralenti -voire stoppé par endroits- depuis l’an dernier et la hausse cumulée des taux d’intérêt et du prix de revient des projets, est toujours très fébrile. Il faut donc multiplier les contacts avec les investisseurs internationaux qui se remettent à table », explique-t-il.

 

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