Le Groupe du Vendredi est un think tank dynamique composé de jeunes Belges engagés, issus de divers horizons, qui souhaitent améliorer notre société à travers la réflexion, le débat et l’action. Soutenue par la Fondation Roi Baudouin, l’organisation se concentre sur la formulation d’idées novatrices et l’enrichissement du débat public et politique en Belgique, au-delà des frontières linguistiques. Elle constitue aussi un vivier de jeunes talents.
Le Groupe du Vendredi est un think tank polyvalent et dynamique qui rassemble des jeunes Belges motivés partageant un objectif commun : améliorer notre société à travers une réflexion approfondie, un débat animé et une action guidée par la réflexion. Ce groupe rassemble des individus qui, malgré des antécédents et des perspectives différents, partagent une passion commune pour aborder les défis sociétaux auxquels est confrontée la Belgique. Même s’il bénéficie du soutien de la Fondation Roi Baudouin, le Groupe du Vendredi opère de manière totalement indépendante. Son objectif est de formuler des idées innovantes qui enrichissent le débat public et politique en Belgique, hors des carcans linguistiques et idéologiques.
Les membres du Groupe du Vendredi, âgés de 25 à 35 ans et issus des trois communautés linguistiques belges, s’engagent à trouver des solutions innovantes aux problématiques complexes que rencontre la Belgique, par le biais de recommandations politiques. La spécificité du groupe, c’est non seulement son approche fraîche et ambitieuse des problèmes sociétaux, mais aussi la diversité de ses membres, que le collectif veille à préserver scrupuleusement. Chaque membre détient un ensemble unique de compétences, de connaissances et d’idées, ce qui fait de ce think tank un terreau fertile pour des idées originales et constructives.
Selon Thibault Viaene, coprésident du groupe depuis 2023, le problème en Belgique réside souvent dans la manière dont les débats sont menés. « Il n’existe pas 36 façons de rendre le marché du travail moins rigide ou de conserver des pensions dignes », explique-t-il. « Dans notre pays, tout débat sur ces questions est souvent étouffé dans l’œuf. On consacre plus de temps et d’énergie à étiqueter le messager qu’à débattre du message lui-même. » Thibault Viaene, avocat au barreau d’Anvers, est diplômé de l’Université de Gand et du King’s College de Londres. Il a également présidé le Liberaal Vlaams Verbond.
Au sein du Groupe du Vendredi, il se concentre sur la réforme politique et les thèmes socio-économiques. Il décrit le Groupe du Vendredi comme une plateforme unique qui échappe aux discussions idéologiques rigides et aux querelles partisanes, favorisant un dialogue ouvert et honnête.
Henriette de Robiano, ingénieure architecte (Université Libre de Bruxelles) et coprésidente du Groupe du Vendredi depuis 2024, s’est spécialisée en physique du bâtiment (Danemark) et en changement climatique (Chili). Elle est active au sein de Climact, où elle aide les organisations, tant publiques que privées, à lutter contre le changement climatique. « Au sein du Groupe du Vendredi, chaque membre parle sa langue maternelle », explique Henriette de Robiano. « Certes, mon allemand pourrait être meilleur, mais j’y travaille » précise-t-elle en souriant. La jeune femme croit fermement au pouvoir de la diversité et au travail interdisciplinaire. Selon elle, le Groupe du Vendredi tire sa force de ses membres : issus d’horizons divers, ils se rencontrent et recherchent ensemble des solutions. C’est cette diversité de perspectives qui permet au groupe de proposer des idées innovantes.
Moteur de changement positif
Le Groupe du Vendredi entend servir de catalyseur en faveur d’un changement positif dans la société. Pour ce faire, le collectif propose des idées constructives qui dépassent les frontières politiques et sociétales existantes. Le groupe offre une plateforme où différents points de vue sont énoncés et où des solutions innovantes peuvent émerger. Bien qu’il existe plusieurs think tanks en Belgique, le Groupe du Vendredi se distingue par sa capacité à établir un pont vers la jeune génération de l’intelligentsia belge. « La Fondation Roi Baudouin facilite notre travail, mais nous agissons en totale indépendance », souligne Thibault Viaene.
Le think tank a été officiellement créé en 2013, après des travaux entamés quelques mois auparavant. Le professeur de politique internationale Jonathan Holslag (VUB) et l’économiste Brieuc Van Damme, devenu depuis 2022 CEO de la Fondation Roi Baudouin, sont souvent cités comme les fondateurs officieux du think tank. Celui-ci compte parmi ses membres plusieurs figures de premier plan, occupant aujourd’hui d’importants mandats sociétaux ou politiques, telles que Thomas Dermine (PS), secrétaire d’État sortant à la Relance et aux Investissements stratégiques, Benjamin Muylaert (ancien membre de la N-VA), et Sammy Mahdi, président du CD&V. Sam Proesmans, spécialiste en santé publique et ancien conseiller Covid du Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD), Youssef Kobo, entrepreneur social, Ferdi De Ville, politologue à l’Université de Gand, et Audrey Hanard, présidente du conseil d’administration de Bpost. Ce n’est là qu’un aperçu de l’impressionnante liste des anciens membres du Groupe du Vendredi.
Henriette de Robiano affirme que le réseau formé au sein du Groupe du Vendredi constitue l’une des grandes forces de l’organisation. « C’est un groupe très diversifié, mais dénué d’idéologie ou de couleur politique. C’est un réseau au sens le plus large du terme ; il s’est agrandi, et en tant que groupe, nous restons en contact. La constitution de ce réseau fait aussi partie de nos missions », précise-t-elle.
Une large gamme de thématiques
Les thèmes abordés par le think tank sont divers et variés. Depuis son premier rapport intitulé Trouver notre voie dans un monde fragmenté, le Groupe du Vendredi a publié de nombreux rapports et articles d’opinion sur des sujets variés tels que le bien-être, l’enseignement (supérieur), la politique culturelle, la vie politique, l’économie, la justice sociale et l’environnement. Le rapport le plus récent, intitulé Champions de l’égalité scolaire d’ici 10 ans (neuf propositions pour plus d’égalité dans l’éducation), n’est qu’un exemple de la diversité des thèmes qu’aborde le think tank. En tout, quelque 20 rapports ont été publiés depuis sa création.
Henriette de Robiano explique que le groupe favorise une approche multidisciplinaire, où des membres aux parcours contrastés collaborent avec des scientifiques et d’autres experts. « Travailler avec des personnes issues de différents domaines enrichit considérablement le débat. Des gens qui ne se rencontreraient pas dans un autre contexte se mettent maintenant autour de la table. Nous écoutons d’abord, débattons ensuite, et enfin, nous publions un rapport. Notre slogan *Inspiring policy through diversity* résume parfaitement cette approche », précise Henriette de Robiano.
Bien que le Groupe du Vendredi n’ait pas d’agenda politique direct, il ambitionne d’enrichir le débat sociétal à travers une critique constructive et des réflexions inspirantes. Les idées et rapports du groupe sont régulièrement repris par les politiques, les décideurs et les médias, leur conférant une influence indirecte sur les décisions politiques. Par exemple, leur note générationnelle a été discutée dans le cadre de la Commission de réforme des pensions présidée par Frank Vandenbroucke, et leur charte pour une plus grande déontologie au sein des cabinets ministériels a servi d’input préalable aux débats de la Commission de déontologie du Parlement fédéral. Thibault Viaene souligne que les membres du groupe s’impliquent dans la vie politique, mais que le think tank lui-même reste apolitique. « En tant qu’association, nous sommes politiquement neutres, mais en tant qu’individus, nous avons bien entendu nos propres convictions. »
« En politique, on saute d’une élection à l’autre sans se soucier du long terme »
Adhésion au Groupe du Vendredi
On devient membre du Groupe du Vendredi en envoyant sa candidature ou sur cooptation d’un membre actif. Le think tank veille soigneusement à maintenir une diversité suffisante sur tous les plans, et il faut impérativement que les membres soient au moins bilingues. L’admission des nouveaux adhérents se fait lors d’une séance plénière où la candidature est discutée et examinée. Actuellement, le think tank compte 25 membres, tous issus de la jeune génération. Selon Thibault Viaene, c’est un facteur clé du succès du groupe. « En politique, on saute d’une élection à l’autre sans se soucier du long terme. Nous voulons justement envisager l’avenir et réfléchir à ce qu’il faut pour améliorer notre société dans les années qui viennent. »
Le coprésident Thibault Viaene souligne que la diversité des idées et des parcours au sein du groupe favorise une culture de débat mature et constructive, qui pourrait être davantage présente dans la société. L’interaction entre des membres aux opinions et visions politiques diverses, voilà précisément ce qui fait la force du groupe. « Nous apprenons constamment les uns des autres et veillons à ce que le Groupe du Vendredi continue à évoluer avec son temps. Nous devons rester pertinents dans le débat et nous adapter aux changements sociétaux », souligne Thibault Viaene.
Henriette de Robiano va dans le même sens et insiste sur le côté enrichissant du dialogue au sein du groupe.
« La force de la diversité et du dialogue est essentielle. Elle nous permet de mener des débats mûrs et approfondis, une façon de faire dont notre société pourrait s’inspirer davantage ». Le Groupe du Vendredi offre donc une plateforme où les opinions et les idées peuvent se confronter librement, mais toujours dans l’optique d’aboutir à des solutions constructives et précieuses.
L’avenir du Groupe du Vendredi
Alors que le groupe continue à évoluer, son objectif consiste toujours à rester un acteur pertinent et influent dans le débat sociétal belge. Le collectif continue à s’engager dans le développement d’idées novatrices et cherche à se connecter avec la nouvelle génération, qui communique principalement via les réseaux sociaux. « Nous devons à tout prix rester pertinents et trouver un équilibre entre des bases historiques solides et une vraie vision d’avenir », conclut Henriette de Robiano.