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Knokke-Heist, capitale des résidences secondaires à la Côte belge

Alors que les vacances scolaires de Pâques viennent de se terminer en Flandre et qu’elles s’apprêtent à débuter dans l’enseignement francophone, focus sur les résidences secondaires le long de la Côte belge. Quelque 42% du patrimoine résidentiel y est destiné à de telles résidences secondaires ou à des maisons de vacances, ce qui en fait une zone unique en la matière en Belgique. Les dépenses de ces résidents secondaires stimulent en outre considérablement l’économie locale, puisque, selon une récente étude de l’office du tourisme Westtoer, ils y ont dépensé la bagatelle d’1,7 milliard d’euros en 2024, soit 43% du total des dépenses des touristes.
En 2023, les résidents secondaires pouvaient s’appuyer sur environ 106.400 maisons de vacances individuelles, où aucun domicile n’est établi. Il y en avait 14.702 en moins en 2013 (+16%). Ils ont particulièrement privilégié la station balnéaire de Knokke-Heist, qui héberge à elle seule un peu moins de 24.000 de ces logements (23.981). Elle est suivie de Middelkerke (17.443), Coxyde (17.193). Viennent ensuite Ostende (10.693), Nieuport (10.075), La Panne (8.874), Le Coq (8.420), Blankenberge (6.574), Bredene (2.367) et, enfin, Zeebruges (780).
Ces logements sont principalement des appartements (76%), puis des studios et des villas. Ils disposent en moyenne de deux chambres à coucher et peuvent accueillir un peu plus de 5 personnes en moyenne.

Les Belges avant tout

Sans surprise, ce sont surtout les Belges qui optent pour une résidence secondaire à la mer, puisque 94% de ces logements leur appartiennent. Parmi eux, trois quarts proviennent de Flandre, 13% de Wallonie et 6% de Bruxelles, selon cette étude de Westtoer menée auprès de 3.200 propriétaires de maisons de vacances à la Côte belge. Les 6% restants ont un propriétaire étranger: 2% sont des Allemands, 1,5% font le déplacement depuis le Luxembourg, 1,1% traversent la frontière française et 1% habitent aux Pays-Bas le reste de l’année.
En moyenne, un résident secondaire dépense 67 euros par personne et par nuit– soit en moyenne 11 euros de plus que les dépenses quotidiennes moyennes des locataires de maisons de vacances. Ils le font surtout pour des restaurants, leurs courses quotidiennes, du shopping et des visites de terrasses ou de cafés. Une résidence secondaire représente également un coût annuel moyen d’environ 8.000 euros.
Les maisons de vacances représentaient 18,4 millions de nuitées sur la Côte belge l’an dernier: 6 millions par des locataires et 12,4 millions dans le cadre d’un usage personnel, également appelé usage en tant que résidence secondaire. Sur les 27,3 millions de nuitées par an passées à la mer toutes catégories de personnes confondues, près de la moitié (46%) provient de résidences secondaires.

Présents toute l’année

Les résidents secondaires sont des visiteurs fidèles et actifs de la Côte, puisqu’ils y viennent tout au long de l’année. Aux moments de grande affluence pendant les vacances d’été, plus de 60% de ces maisons de vacances sont occupées. Ces logements sont également utilisés régulièrement en dehors des mois d’été.
En moyenne, une maison de vacances sur la Côte belge est d’ailleurs occupée 87 nuits par an, dont 74 pouvant être attribuées aux résidents secondaires. Pendant les 13 nuits restantes, la résidence secondaire est prêtée gratuitement à la famille ou à des amis ou elle est louée. Seule une petite minorité (7%) des propriétaires de résidences secondaires loue leur maison de vacances lorsqu’ils ne l’utilisent pas eux-mêmes, principalement pour couvrir les frais.

Un investissement à long terme

Enfin, on peut noter que neuf propriétaires sur dix ont acheté leur maison de vacances, les 10% restants l’ayant reçue ou en ayant hérité. Ils justifient un tel achat par le besoin d’échapper à la routine quotidienne et l’envie de passer plus de temps en famille et entre amis. Dans le cas d’un propriétaire sur trois, la maison de vacances est considérée comme un investissement à long terme.
Près d’un propriétaire sur quatre (23%) envisage d’ailleurs de s’installer plus tard définitivement à la Côte belge.

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