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Il y a plus d’investisseurs en Belgique, et c’est grâce aux femmes et aux jeunes

L’investissement a le vent en poupe en Belgique, et plus largement en Europe. Il y a en effet 113 millions d’investisseurs à travers le continent, soit 34% de la population adulte. Et ce succès, on le doit en partie aux femmes et aux jeunes des générations Z et des Millenials, c’est-à-dire aux 25-44 ans, selon une étude de BlackRock, l’une des principales sociétés de gestion d’actifs au monde et l’un des principaux fournisseurs de services de gestion d’investissements, menée dans 14 pays, dont la Belgique.
Ainsi, dans toute l’Europe, 29% des femmes disent investir aujourd’hui, ce qui représente une augmentation de 11% en glissement annuel (elles étaient 26% en 2022). Les hommes étaient, eux, 47% à investir, pour 46% il y a un an. La hausse annuelle n’est ici « que » de 4%.
A cela s’ajoute un peu moins de la moitié (46%) des 25-34 ans européens qui investissent aujourd’hui, ce qui représente une progression de 13% d’une année sur l’autre.
Au total, 11 millions de nouveaux investisseurs sont apparus en Europe au cours des 12 derniers mois.

Et en Belgique? 

Les femmes et les Millenials sont également à l’origine de la croissance de l’investissement en Belgique. Le nombre de femmes qui investissent a augmenté de 10% d’une année sur l’autre (de 23% en 2022 à 25% en 2024), contre une baisse de 2% chez les hommes (de 43% en 2022 à 42% en 2024).
Au total, un tiers des Belges détiennent un investissement (33%), avec 112.181 investisseurs supplémentaires entre 2022 et 2024 (+3%). En outre, 16% des sondés se disent très susceptibles de commencer à investir ou d’investir davantage au cours des 12 prochains mois.
Les investisseurs âgés de 18 à 34 ans devraient représenter 51% des nouveaux investisseurs prévus pour l’année à venir, contre 29% des investisseurs actuels. Les femmes devraient représenter 46% des nouveaux venus, contre 38% des investisseurs actuels.

Les raisons du succès

Alors, qu’est-ce qui explique ce succès pour l’investissement ? Plusieurs facteurs, répond-on chez BlackRock. Il y a d’abord la réduction des obstacles à l’accès aux investissements par le biais des canaux numériques. S’ajoutent à cela les faibles taux d’intérêt et, plus récemment, des taux certes plus élevés mais associés à une forte inflation qui ont pénalisé les épargnants. Des millions d’Européens se sont donc tournés vers les marchés de capitaux pour s’assurer un meilleur avenir financier à long terme.

Ce qui bloque

Pour les non-investisseurs, le principal obstacle réside dans le manque d’argent (65%). Un tiers des sondés (33%) a également déclaré que le manque de connaissances en matière d’investissement était un problème.
A nouveau, l’âge des personnes a sensiblement influencé la raison qu’elles ont invoquée. La majorité (56%) des membres de la génération Z et des Millenials citent le manque de connaissances ou de compréhension comme principale raison de ne pas investir, tandis que la principale raison invoquée par les plus de 35 ans est le manque perçu d’argent.
Ces résultats soulignent la nécessité de renforcer l’éducation financière, analyse BlackRock,qui rappelle que, dans de nombreux pays européens, il est possible d’investir avec seulement un euro. Les applications d’investissement numérique permettent en effet d’accéder à toute une série d’opportunités d’investissement à faible coût.

Comment investir? 

Les ETF, les fonds négociés en Bourse, se taillent une part importante de ces investissements. Environ 517.800 Belges, soit 16 % des investisseurs belges, en possèdent. Et le nombre de nouveaux investisseurs en ETF prévus en Belgique au cours des 12 prochains mois (204.613) devrait augmenter cette base de 40%.
La grande majorité des membres de la génération Z et des Millennials (80% pour les 18-34 ans) qui en détiennent ont utilisé des plateformes numériques pour investir. La moyenne européenne est, elle, de 75%.
La Belgique est en deçà de ces chiffres puisque 67% des répondants belges accèdent aux ETF via une plateforme numérique, contre 32% qui le font par l’intermédiaire d’un conseiller en personne (un conseiller financier indépendant ou un conseiller de leur banque), ce qui est légèrement supérieur à la moyenne européenne (30%).
Pour Yoni Jennes, co-responsable de Wealth chez BlackRock en Belgique et au Luxembourg, « l’essor des plateformes numériques et des offres d’investissement simples basées sur les ETF transforme les épargnants en investisseurs et démocratise l’accès aux marchés financiers, ce qui profite en fin de compte à la croissance à long terme de l’économie belge ».

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