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« Nous dépendons de quatre jours par an »

Bientôt, la plage de Zeebruges accueillera à nouveau WECANDANCE. Le festival, qui attire en moyenne 60 000 visiteurs par édition, ne se concentre pas uniquement sur la musique, mais mise également sur la mode et une offre culinaire innovante.

Riche d’une programmation variée d’artistes internationaux et locaux, WECANDANCE offre un large éventail de genres musicaux, allant de la musique de danse électronique au hip-hop, à la techno et à d’autres styles populaires. Les visiteurs peuvent profiter plus de 150 artistes nationaux et internationaux sur six scènes, chacune avec son propre décor thématique et sa propre atmosphère.

Bart Roman, organisateur et fondateur de WECANDANCE, raconte l’histoire du festival de plage électronique. Il a étudié le marketing à Gand, mais a trouvé sa passion dans la vie nocturne. En 2003, il a débuté sa carrière au poste de manager du Culture Club à Gand. « Initialement, je devais y travailler seulement six mois, mais finalement, je suis resté presque six ans», explique-t-il. En 2009, avec deux partenaires, il a ouvert sa propre boîte de nuit à Knokke, Kitsch Club, et organisait déjà des événements sur la plage.

Bart Ramon © WECANDANCE
Bart Roman © WECANDANCE

« En 2009, nous avons constaté que la demande de divertissement sur la côte belge était supérieure à l’offre ». Ce constat conduit à la création du festival WECANDANCE. Bart Roman, passionné de gastronomie et de mode, voit dans ce festival l’occasion de combiner toutes ses passions. « J’ai toujours été fasciné par la mode, en particulier par les créateurs belges, et la musique est le fil conducteur de ma vie », souligne-t-il.

WECANDANCE se distingue par l’importance qu’il accorde à l’expérience globale. « Nous voulions créer un festival que les gens pourraient vivre pendant la journée, plutôt que seulement la nuit ». Ce changement est en partie motivé par le besoin des gens de profiter au maximum de leur temps et par les avantages sociaux liés à moins de bruit nocturne. De plus, la tendance des festivals diurnes est déjà établie en Amérique, où Roman a trouvé beaucoup d’inspiration.

Un élément unique de WECANDANCE est le thème annuel, que Bart Roman et son équipe utilisent pour raconter une histoire différente à chaque fois. « Un festival offre un terrain de jeu plus vaste qu’une boîte de nuit pour faire preuve de créativité et créer quelque chose de spécial », explique-t-il.

©WECANDANCE
©WECANDANCE

Changement climatique

La durabilité joue un rôle important dans le festival WECANDANCE. Bart Roman est bien conscient de l’élévation du niveau de la mer et des autres défis climatiques : « Ces trois dernières années, nous avons constaté que l’eau n’avait jamais été aussi loin ». Cette réalité oblige le festival à évaluer en permanence la manière de garder les terrains sûrs et secs pour ses visiteurs.

En outre, WECANDANCE s’est engagé très tôt dans des initiatives respectueuses de l’environnement, telles que les gobelets réutilisables, qui sont utilisés depuis 2013. « Nos visiteurs sont de plus en plus sensibilisés chaque année et nous devons consacrer plus de temps et d’argent pour rendre le festival aussi respectueux de l’environnement que possible », déclare Bart Roman. « Les exigences en la matière sont très élevées, surtout dans une réserve naturelle. Par le passé, d’autres événements organisés sur la plage se sont déjà vu retirer leur permis ».

Le festival se trouve également confronté à des conditions météorologiques imprévisibles, ce qui constitue un défi supplémentaire. « L’année dernière, nous avons dû faire face à des conditions météorologiques extrêmes pendant le festival, mais grâce à des coûts supplémentaires pour des mesures telles que la construction d’une digue et de tentes additionnelles, l’événement a pu se dérouler en toute sécurité ».

©WECANDANCE
©WECANDANCE

Un business complexe

L’organisation d’un festival comme WECANDANCE entraîne donc son lot de défis. « Nous réalisons entre six et sept millions et demi d’euros de chiffre d’affaires par an, mais nous ne dépendons que de quatre jours par an pour gagner de l’argent ». Les conditions météorologiques imprévues et le changement climatique auront un impact financier plus important à l’avenir. « Nos frais généraux courent toute l’année, mais nous devons tout récupérer en quelques jours de festival. »

Malgré les risques, Bart Roman reste passionné et attaché au festival et à l’expérience qu’il offre. « Nous faisons cela avec amour et passion pour la créativité et les gens. C’est une immense satisfaction de voir les gens apprécier ce que nous avons créé ».

© WECANDANCE
©WECANDANCE

Perspectives

En dépit des difficultés rencontrées en Belgique, Bart n’envisage pas de déplacer le festival. « Nous avons créé un concept unique à Zeebruges qui ne peut être transféré à l’étranger », souligne-t-il.

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