La mission économique princière qui vient de se terminer en Inde a été un grand crû ! Non seulement une quarantaine de contrats entre des entreprises belges et indiennes ont pu y être signés. Mais aussi, et surtout, la délégation officielle belge a pu rencontrer les plus hautes autorités de la 5e puissance mondiale, qui devrait devenir la 3e d’ici 2030! Seul ombre noire au tableau de cette semaine entre Delhi et Mumbai: une polémique sur l’absence de ministre wallon et bruxellois dans les valises de la princesse Astrid.
L’absence remarquée de représentants wallons et bruxellois…
La mission avait à peine commencé que cette polémique enflait déjà : mais pourquoi donc les gouvernements bruxellois et wallon ne sont-ils pas représentés en Inde, pays le plus peuplé au monde, avec 1,4 milliard d’habitants, et frontalier de la Chine ? Pas de trace en effet du ministre wallon de l’Economie Pierre-Yves Jeholet (MR), absent pour raison médicale, mais qu’aucun de ses collègues n’a été en mesure de remplacer pour des questions d’agenda. Même chose pour le gouvernement bruxellois: pas de trace du ministre-président Rudi Vervoort (PS) ou de la secrétaire d’Etat Ann Persoons (Vooruit), qui souhaitait rester à la disposition des informateurs bruxellois Elke Van den Brandt (Groen) et Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et n’entendait donc pas partir une semaine en Inde.
Une polémique qui a encore été renforcée par l’absence des administratrices générales de l‘Agence wallonne pour les exportations et les investissements étrangers (Awex), Pascale Delcomminette, et de hub.brussels (l’Agence bruxelloise pour le commerce extérieur), Isabelle Grippa.
…et une forte présence flamande
Autant de chaises vides qui ont quelque peu crispé certains au sein de la délégation, où était présent Forbes Belgique, alors que la Flandre était venue en force avec son ministre-président Matthias Diependaele (N-VA) et Piet Demunter, le CEO faisant fonction de Flanders Investment & Trade (FIT), l’Agence flamande pour le commerce extérieur.
Des contrats stratégiques pour la défense et les infrastructures
Les affaires ont cependant rapidement repris leurs droits, avec de multiples rencontres, souvent organisées par les trois agences régionales, entre les entreprises belges et de potentiels partenaires indiens. Les discussions étaient parfois tellement avancées qu’elles ont abouti, durant la semaine, à la signature officielle de contrats devant la princesse Astrid et les ministres qui l’accompagnaient (le ministre-président flamand, donc, ainsi que Maxime Prévot (Les Engagés), pour les Affaires étrangères, et Theo Francken (N-VA), pour la Défense).
Parmi les contrats principaux, on peut citer la société flamande Agristo qui va produire des frites surgelées en Inde ou le groupe liégeois John Cockerill qui espère pouvoir fournir des tourelles pour des chars légers opérant à plus de 5.000 mètres d’altitude, dans l’Himalaya, le long de la frontière avec la Chine.
Toujours en matière de défense, les Liégeois de Thales vont équiper entre 30 et 50 hélicoptères par an de roquettes durant les cinq années qui viennent. Un deuxième contrat concerne l’équipement de véhicules blindés.
Des opportunités pour l’agroalimentaire, la défense et les services
Des perspectives aériennes en discussion