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Art Dubaï, oasis belge

Au 18e Art Dubaï, la présence belge s’avère protéiforme.

À Dubaï, l’art belge s’exporte tous azimuts. Ainsi, RGR, galerie mexicaine, expose notamment Patrick Hamilton, né en Belgique. Et Arica Hilton, qui a cofondé la galerie Hilton Contemporary à Chicago, s’est alliée au Belge Ionnyk, créateur de cadres digitaux faits de milliers de billes d’encre, pour une édition de deux séries de dix images de la Mexicaine Cristina Mittermeier, photographe et activiste du climat.

Belge expatriée, Stefanie Verduyn vit entre Moregem, Flandre orientale, et l’Argentine. En Flandre, quatre bâtiments de 3000 m2, sur un hectare, abritent galerie et résidence d’artistes et de curateurs du monde entier : Brésil (Mateus Nunes), Russie (Bis.Vika), Italie (Studio Atzori). Elle a récemment accueilli deux artistes issus de deux pays en guerre pluriséculaire, Russie et Géorgie.

Le stand de la galerie Verduyn © DR

Sa galerie n’a que quatre ans : lors d’Art Dubaï 2024, une visite à sa galerie partenaire, The Why Not Gallery, galerie géorgienne à Dubaï, qui n’expose que des femmes, l’incite à postuler. « Art Dubaï, plus grande foire de la région, à l’épicentre du Sud Global, de l’Amérique du Sud à l’Indonésie, du Brésil et Cuba à la Géorgie, correspond à notre pedigree international. »

Iran et France

La Belge Isabelle van den Eynde est devenue dubaïote en 2003 : elle ouvre son espace intitulé B21 en 2005, et Gallery Isabelle en 2010, dans le complexe d’Alserkal Avenue, qui abrite 70 galeries. « J’ai fait partie des premières galeries occidentales installées ici, reprend Isabelle van den Eynde, dans un marché de collectionneurs naissant. Il a fallu soutenir nos artistes par-delà les crises. Aujourd’hui, le marché grandit : le travail de ces vingt années porte ses fruits. J’avais rencontré des artistes en Iran, où mon mari travaillait dans le pétrole, et rapporté leurs œuvres à Dubaï. Le Téhéranais Fereydoun Ave, l’un de nos artistes-phares de cette édition avec une série de six œuvres, mixed media sur papier a été 40 ans l’ami de Cy Twombly, et partageait son atelier. »

Quant à la Française, Almine Rech (présente notamment à Bruxelles depuis 2008), pour la deuxième fois à Art Dubaï, elle participait pour la première fois à Abu Dhabi Art en 2024. « Aux expatriés occidentaux s’ajoutent des visiteurs du Liban, de Syrie, d’Inde, qui ne viennent qu’ici. Beaucoup d’acheteurs Français sont attachés à Dubaï, mais peu de Belges, souligne Camille Dana, sa directrice. Nous souhaitons poursuivre notre présence sur les deux foires », avec des artistes comme le Népalais Tsherine Sherpa ou la Syrienne Farah Atassi, basée en France, l’Américain Umar Rashid, à des prix entre 10 000 et 250 000 euros.

Fin le 20.04

www.artdubai.ae

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